40 ans plus tard, le Rouveroy refait l’histoire
Parce que le bien-être est au centre de nos priorités…
« Quand j’ai commencé, certains résidents n’étaient même pas encore nés »
En quarante ans d’existence, le personnel et les résidents du Rouveroy ont vu le monde de l’accueil des personnes adultes, âgées ou handicapées se modifier petit à petit. Regards croisés avec Nathalie Vanclair, logopède, qui fêtera ses 40 ans de carrière en même temps que l’institution qui l’a engagée le… 15 octobre 1981.
« Chez nous, il règne une âme… » Cette phrase que l’on entend souvent au Rouveroy prend tout son sens au moment où le personnel et les résidents préparent le 40ème anniversaire de l’institution. Pas seulement parce que la maison de repos, la résidence service, la crèche et le SRA (service résidentiel pour adultes) sont installés dans un site exceptionnel, au cœur du prestigieux parc du Château du Rouveroy. « Mais surtout parce que l’institution a toujours organisé ses activités avec les résidents et pas pour eux. », nous explique Nathalie Vanclair, logopède au sein du Rouveroy. Mme Vanclair qui a été mise à l’honneur cette année, en même temps qu’une collègue et six résidents. « Les ancêtres… », dit-elle avec un clin d’œil. « J’ai été engagée le 15 octobre 1981, quinze jours après l’ouverture de l’asbl. Et je suis toujours là… »
Engagée comme éducatrice au sein d’une équipe de 10 personnes « parce qu’elle avait été scoute et qu’elle jouait de la guitare », Nathalie Vanclair a connu tous les directeurs, toutes les époques… Et elle est bien placée pour porter un regard sur la manière dont la société considère les adultes handicapés profonds.
« Dans les années 80, quand nous sortions avec les résidents, le niveau d’acceptation était plus bas. Le Rouveroy a toujours mené une politique d’intégration, ce qui nous a permis d’organiser des sorties au restaurant, à la piscine, au cinéma… Mais le handicap interpellait. Des gens quittaient le bassin de natation, d’autres changeaient de table au restaurant, quand ce n’était pas tout simplement l’accès à l’établissement qui nous était refusé. Aujourd’hui, on peut dire que ça va mieux. Mais la tolérance face au handicap reste fragile. Nous devons parfois encore faire face à des réactions excessives face à des cris ou à des mouvements brusques de la part de nos résidents. »
Nathalie Vanclair connaît par cœur la date anniversaire des tous ses protégés. C’est dire si elle reste investie par son métier, même si l’épidémie de COVID est venue bouleverser la vie du SRA pendant presque deux ans. « J’ai toujours pu compter sur ma créativité pour traverser les différentes périodes de l’institution. L’autre clé, c’est la communication, le dialogue. Comme par exemple lorsque nous faisons des activités où se mélangent des personnes handicapées, des enfants de la crèche et des résidents de la maison de repos. Et puis, on peut toujours compter sur les collègues, même si certains n’étaient pas nés quand j’ai commencé à travailler ici (rires). Et s’il fallait recommencer ? Je signe à deux mains ! »
Le Rouveroy prépare activement son quarantième anniversaire, c’est pour très bientôt. Pour partager ensemble les bonnes histoires qui ont fait et font encore le Rouveroy..